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Les escales d'Emilie

Dans les prisons du Brésil, ça pédale et ça lit !

13 Juillet 2012, 08:30am

Publié par Milydetch

Le gouvernement brésilien ne manque pas d’imagination quand il s’agit de motiver ses détenus à donner le meilleur d’eux-mêmes.  

Quand les plus intellos lisent et écrivent, les plus sportifs pédalent…

  

1 livre lu + 1 essai écrit en 14 jours = 4 jours de cellule en moins


8 heures de vélo par jour pendant 3 jours = 1 jour de cellule en moins

 

La réinsertion par la lecture.

 livre-bresil.jpg

                                                                                               photo prise sur internet

Intitulé « Rembolso a través de la lectura », ce projet original imaginé par le gouvernement brésilien, est mis en place dans 4 prisons fédérales.

Pour bénéficier de ce traitement de faveur, les détenus doivent avoir au préalable été sélectionnés par un jury composé de professionnels (pénitentiaires ou de littérature, l’histoire ne le dit pas!)

Les heureux élus ont quatre semaines pour lire chaque livre et écrire un essai à partir de leur lecture. L’essai doit être écrit de façon « intelligible » et avoir une grammaire irréprochable.

Les participants ont le choix de bouquiner au total douze œuvres allant de la philosophie, à la science en passant par les grands classiques de la littérature.

Ainsi, les meilleurs lecteurs et les « plus belles plumes »  pourront se voir octroyer 48 jours de remise de peine, chaque année de leur condamnation.

 Erwin James, un ancien détenu ayant bénéficié du programme brésilien est convaincu de son efficacité.  Il le dit dans le Guardian, en expliquant l’impact qu’a eu dans sa vie chacune de ses lectures : « Les livres que j’ai lus en prison ne m’ont pas seulement  apporté une réduction effective dans la durée, mais m’ont aidé à devenir celui que j’aurais dû être vraiment. »


 

Pédaler pour être libre…

 

                                           velo-bresil.jpg

                                                                                photo prise sur internet

 

 

Dans la prison de Santa Rita do Sapucai au nord de Sao Paulo, huit prisonniers volontaires vêtus d'uniformes rouges pédalent sur des vélos stationnaires.

Les bicyclettes sont reliées sur des batteries de voitures. 

Les efforts permettent ainsi de produire de l’énergie convertie en électricité 110 volts par des entreprises locales. Celle-ci est ensuite utilisée pour alimenter une dizaine de lampadaires de la ville. 

Les détenus ne s’en plaignent pas. Au contraire. « Avant on passait toute la journée enfermés dans nos cellules et nous ne voyions le soleil que deux heures par jour, se souvient Silva, un détenu de 38 ans, interrogé par sdpnoticias. Maintenant on est à l’air libre et on produit de l’électricité pour la ville toute en faisant quelque chose d’utile pour recouvrer notre liberté ».

 

En aidant le détenu se rendre utile, à améliorer sa condition physique, à se sentir mieux, à s’instruire, s’ouvrir sur le monde, se procurer une nouvelle estime de soi, etc, le gouvernement brésilien pense limiter le risque de récidive à la sortie de prison.

  

 

Pas bête comme idées.

A savoir si, avec le temps, ces personnes seront  « meilleures »…

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